Les stages sont un excellent moyen pour les étudiants de découvrir le monde professionnel tout en permettant aux entreprises de former et d’évaluer de futurs talents. Cependant, l’accueil de stagiaires est strictement encadré par la loi : accueillir un stagiaire implique de respecter un cadre légal précis. Quotas, gratification, convention, droits et obligations… voici tout ce que vous devez savoir pour être en conformité avec la législation française.
Un stage est une période temporaire de mise en situation en milieu professionnel permettant à un étudiant ou à un élève d’acquérir des compétences pratiques en lien avec sa formation. Il s’agit d’une activité pédagogique intégrée à un cursus d’enseignement, et non d’un emploi salarié.
Chaque stage doit obligatoirement être encadré par une convention de stage signée entre :
Cette convention précise la durée, les missions confiées, la gratification, les horaires et les conditions d’assurance.
ATTENTION : Un stage ne peut pas remplacer un poste de travail permanent ni servir à pallier un manque de personnel.
Le nombre de stagiaires qu’une entreprise peut accueillir simultanément est limité :
En outre, un tuteur de stage (ou maître de stage) ne peut pas encadrer plus de 3 stagiaires à la fois.
Ces quotas visent à garantir un encadrement de qualité et à éviter les abus.
La gratification de stage est obligatoire dès lors que la durée du stage dépasse 2 mois consécutifs (ou 44 jours de présence effective).
Le montant minimal est fixé par la loi :
4,35 € par heure de stage effectuée (au 1er janvier 2025, sauf modification légale). Le taux horaire de la gratification correspond à 15 % du plafond horaire de la sécurité sociale.
Cette gratification peut être supérieure si la convention collective ou la politique interne de l’entreprise le prévoit.
Elle doit être versée mensuellement, dès le premier jour du mois suivant.
Les avantages en nature (tickets restaurant, remboursement de transport, etc.) peuvent s’ajouter, mais ne remplacent pas la gratification légale.
La gratification de stage bénéficie d’un régime social particulier.
L’entreprise doit tout de même déclarer le stagiaire à l’URSSAF et tenir un registre des conventions de stage.
Même s’ils ne sont pas salariés, les stagiaires bénéficient de droits spécifiques garantis par la loi :
L’entreprise doit aussi remettre une attestation de stage à la fin de la période, mentionnant les compétences développées.
Un stage en entreprise ne peut pas dépasser 6 mois par année d’enseignement dans une même structure d’accueil.
Cette limite inclut les éventuelles prolongations, même fractionnées.
Au-delà, la relation risque d’être requalifiée en contrat de travail par l’inspection du travail.
| Convention | Obligatoire entre école, entreprise et stagiaire |
| Durée maximale | 6 mois par an et par entreprise |
| Gratification | Obligatoire au-delà de 2 mois (min. 4,35 €/h) |
| Cotisations | Exonération sous le plafond légal |
| Quotas | 3 stagiaires (moins de 20 salariés) / 15 % de l’effectif (20 salariés ou +) |
| Encadrement | 1 tuteur pour max. 3 stagiaires |
| Droits | Tickets resto, remboursement transport, congés spécifiques |
Pour aller plus loin : Guide des stages étudiants (Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche)
Les contrôles liés à l’accueil des stagiaires se sont renforcés ces dernières années.
En cas de non-respect de la législation (absence de convention, stage déguisé, non-gratification, etc.), l’entreprise s’expose à des sanctions financières et à une interdiction temporaire d’accueillir des stagiaires.
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